Au cours des siècles, les Genevois ont développé des activités à la fois plaisantes et sanitaires témoignant de différentes appréhensions de l’eau, de ses composantes physiques comme de ses bienfaits. Selon les époques, la dimension sociale et les principes hygiénistes des bains sont tour à tour dissimulés pour des raisons morales, ou mis en valeur par l’architecture des établissements d’hydrothérapie alliant esthétisme et modernité. Dans le même temps, parfois déçus par leurs eaux, les Genevois, comme les habitants d’autres villes, font venir des eaux étrangères. Alternativement, en cas de crise sanitaire, ils vont les chercher dans d’autres villes thermales. Comment l’eau de Genève ou d’ailleurs pouvait-elle, à différents moments de l’histoire, véhiculer du plaisir, créer ou resserrer des liens sociaux, faire naître des espoirs sanitaires et, bien souvent, se révéler une source de richesses?
En partenariat avec les Archives d’État de Genève