Shifting Baselines présente les pratiques d’enquête d’une sélection d’artistes de la région. L’exposition se propose de voir comment l’eau travaille dans et sur ces démarches d’investigation, d’examiner les enjeux qu’elle soulève et les différentes formes à travers lesquelles elle se manifeste. Lorsqu’on considère son agentivité, l’eau n’est plus une simple matière plus ou moins maîtrisable et exploitable, que ce soit comme ressource ou comme support, mais elle fait événement. Elle devient actrice à part entière d’une scène globale où convergent certains des principaux défis de notre époque, qu’il s’agisse des effets des changements environnementaux ou des politiques migratoires.
En partenariat avec la HEAD-Genève
Avec la participation de:
Mabe Bethônico, Charles Heller et Lorenzo Pezzani, Pauline Julier, Raphaëlle Mueller, Daniel de Roulet, Janis Schroeder, Marie Velardi, A tale as a tool
Commissariat: Aurélien Gamboni
Vernissage: 14 mars, 18h (entrée libre)
À signaler également:
Les eaux sentinelles, atelier de re-scénarisation #3
Vendredi 22 mars 2019, de 17h à 19h
Espace LiveInYourHead
Depuis 2011, le collectif A tale as a tool mène une enquête à partir de la nouvelle d’Edgar Allan Poe Une descente dans le maelström (1841) afin d’interroger la perception des changements environnementaux. Considérant cette nouvelle comme un puissant outil de pensée, Sandrine Teixido et Aurélien Gamboni ont voyagé du sud du Brésil au nord de la Norvège, et plus récemment dans la région transfrontalière des Grands Lacs (USA-Canada), pour collecter de nouveaux témoignages et expérimenter diverses façons de s’assembler autour d’un récit, sans opérer de distinction fondamentale entre savoirs experts et savoirs locaux.
Pour l’exposition Shifting Baselines, le collectif propose un atelier de re-scénarisation de la nouvelle d’Edgar A.Poe, qui permet au public de participer à l’élaboration d’une écriture collective en s’appuyant sur des fragments choisis des archives de leur enquête. Du véritable phénomène du « malstrøm » des îles Lofoten, aux inondations de 1941 à Porto Alegre, en passant par les conflits d’usage d’une ressource contaminée aux abords des chutes du Niagara, l’eau apparaît à la fois comme principal protagoniste et comme principe organisateur de ces récits. Elle est investie d’un savoir expert comme d’un savoir ancestral, figure à invoquer comme à convoquer face aux temps (incertains) qui s’annoncent.
L’atelier est gratuit et ouvert à toutes et tous sur inscription: ataleasatool@yahoo.com